La Pathologie

Note: on comprend ici le terme « pathologie » dans son sens commun, à savoir l’ensemble des manifestations d’une maladie et des effets qu’elle entraine.

Toute douleur, gêne, trouble… et d’une manière générale, toute perturbation de notre bien-être, représente un état pathologique. Les symptômes expérimentés peuvent prendre d’innombrables formes, pouvant aller du simple trouble digestif passager, au cancer généralisé. Si la Médecine Occidentale traite en priorité ces symptômes par l’approche médicamenteuse et chirurgicale, il en va autrement pour la Médecine Traditionnelle Chinoise, qui s’attarde à comprendre l’origine de déclenchement d’un tel état.

Selon la MTC, un état pathologique résulte en fait d’un déséquilibre Yin-Yang, qui se traduit par l’altération de la circulation de l’une et/ou l’autre des 2 substances vitales du corps humain : le Qi et le Sang. Cette altération peut prendre la forme d’un blocage, d’un vide, d’un trop plein, voire même d’une inversion.

La question de l’origine de cette altération se pose alors ! Plusieurs facteurs (ou « pervers ») sont considérés :

  • Externes : il s’agit des pervers climatiques (Froid, Chaleur, Vent, Humidité, Sécheresse)
  • Internes : nos émotions
  • Mixtes, et autres : empoisonnements, etc.

La gravité d’une pathologie sera alors fonction de sa « profondeur », c’est-à-dire de son encrage dans l’organisme. Ainsi, une toux causée par un Froid attrapé la veille sera traitée plus facilement qu’une toux chronique, ancienne, et dont l’origine est émotionnelle, tel une Tristesse due à un évènement mal géré par exemple. C’est pourquoi il convient de veiller à ne pas laisser un trouble perdurer dans le temps !

Dans cette approche, on comprend qu’il ne peut donc y avoir de « formule magique » standardisée pour traiter une pathologie en fonction d’un symptôme observé. Seule l’analyse approfondie de l’état énergétique de la personne à un instant de sa vie permettra au praticien d’adopter un principe de traitement adéquat et efficace. C’est pour cette raison que l’on qualifie la MTC de science holistique : le Corps, l’Esprit et l’Ame sont indissociables et considérés comme un tout, dont l’équilibre dynamique et fragile est garant d’une bonne santé physique et psychique.


Nos émotions : pour le meilleur et pour le pire…

Elles ont une importance prépondérante en MTC et représentent en fait 90% des causes de survenance d’une pathologie ! Si nos émotions font de nous des êtres vivants, sensibles, capables de sensations intenses tels que l’amour, la compassion, etc. leur pouvoir destructeur peut être tout aussi puissant. De plus, s’il faut du temps à un pervers externe (facteurs climatiques) pour pénétrer l’organisme et causer des pathologies s’aggravant dans le temps, ce n’est pas le cas des émotions, facteurs internes agissant directement au plus profond de l’Etre ; le Cancer résulte ainsi bien souvent d’une émotion trop longtemps ignorée !

Un deuil, une séparation, un traumatisme, un conflit professionnel… sont autant de situations source d’émotions délicates à gérer et digérer, et ainsi potentiellement néfastes pour leur hôte. Si ce principe est facilement compréhensible quand il s’agit d’émotions à connotation négative telles que la Tristesse, la Colère, il reste vrai pour toutes les émotions, quelles qu’elles soient. Une Joie mal gérée pourra ainsi être à terme source d’hystérie et de maladies cardiaques !

Heureusement, la réciproque est vraie elle aussi : une Peur, une Colère gérée et exprimée, est aussitôt évacuée de l’organisme. Son impact est alors limité.

L’extériorisation est le point clé. Rien ne peut être ignoré, enfoui, ou tout simplement oublié. Même si dans la vie de l’Homme, cela peut souvent sembler plus facile face à un épisode douloureux… Ce que l’on ressent est finalement toujours voué à être exprimé, que cela soit fait consciemment ou non. Mais dans ce deuxième cas, c’est bien souvent le Corps qui se charge de cette expression, au travers de la somatisation – et donc la pathologie – pour transmettre un message, un appel à l’aide, à l’attention.

Le praticien se sert de l’unité du Corps et de l’Esprit : en travaillant sur le premier, le but est de faire prendre conscience au second des pervers ignorés. La pathologie peut disparaître alors.

“Ce que l’Esprit veut, le Corps fait”

Parmi les ouvrages best-sellers illustrant cet héritage de la MTC : “La maladie cherche à me guérir” (Dransart), “Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi” (Odoul).

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *