L’Homme est un être social. Chaque individu naît, vit, meurt au sein d’une société dans laquelle il occupe une place qui lui est propre. Le travail – s’il n’est pas le seul critère de définition de cette dite place – n’en reste pas moins une composante majeure de notre “identité sociale“. Nous avons chacun un rôle, une fonction qui nous définit comme un membre légitime de la société.
En plus d’être une sphère sociale importante, le travail nous procure un épanouissement et une satisfaction personnelle, nos capacités étant mises à contribution dans la réalisation d’objectifs que nous jugeons nobles et respectables. Ce sentiment puissant d’existence n’est bien sûr possible que si l’implication est consciente et sincèrement voulue ! Après tout ne dit-on pas “mettre du coeur à l’ouvrage” ?
Pour bon nombre d’entre nous cependant, le “temps de travail” ne sert en fait qu’à financer un “temps de loisir“, tout en occupant la majeure partie de notre vie active d’adulte, 5 jours par semaine, de 35 à 44 heures… Sur le lieu de travail, l’instant présent n’a plus de valeur, n’étant qu’un sacrifice nécessaire à la réalisation d’un futur hypothétique plus plaisant, ainsi qu’à l’acquisition de bien matériels.
C’est le cas de 90% de la population salariée française, partagée en 60% d’indifférents et 30% de malheureux, seuls 10% se sentant activement impliqués dans leur profession et pleinement satisfaits. C’est d’autant plus vrai dans le schéma classique d’une entreprise, où l’idéologie de contrôle et la hiérarchie sont des facteurs renforçant le sentiment d’asservissement; l’Homme n’est plus considéré, seul le profit est la priorité.
Supporter un patron exigeant, des clients ingrats, un Etat gourmand, s’oublier du lundi au vendredi en attendant avec impatience le week-end, les prochaines vacances, ponts et autres congés pour faire une “petite escapade”… Bref, se faire violence chaque nouvelle semaine dans l’espoir de se construire un avenir radieux et grappiller quelques trop rares instants de bonheur éphémère au passage. Est-ce le seul modèle possible ?
Vivons-nous pleinement nos envies, nos passions, ou faisons-nous simplement ce qu’il convient de faire pour “financer notre existence” ?
Au travail, l’argent ne peut être qu’un facteur de motivation temporaire; cela ne suffit pas à terme. Surtout dans une ère déjà fortement déshumanisée, marquée par une crise de confiance globale, où plus personne ne croit en rien. Et si le travail en tant que facteur de socialisation perd de son évidence, une routine meurtrière s’installe… des frustrations naissent ! Autrement dit, une colère interne, avec son lot de pathologies : stress, oppressions, insomnies, céphalées, migraines, dépressions, fatigue chronique, lassitude, problèmes de peau, etc. C’est problématique !!
” Mon travail me permet-il de m’épanouir ? “
En définitive, arriver à rester fidèle à sa nature malgré les influences extérieures; c’est aussi ça, la MTC !